Exposition « Un village pendant la grande guerre 1914 1918 »

Discours d’ouverture

Madame la Députée,
Monsieur le Conseiller Régional
Mesdames et Messieurs les Maires et les élus
Mesdames et Messieurs, chers amis

Merci pour votre présence au vernissage de l’exposition « Un village pendant la grande guerre 1914 1918 », ouverte au public est à partir de demain, à l’initiative de Nicolas Quénu, Délégué à la Culture et Patrimoine  et de son équipe,  et avec  l’assistance  précieuse de l’association des «Amis de Bourron-Marlotte» présidée par Jérôme Camus et de nombreux bénévoles qui assureront des permanences jusqu’à la fin de l’exposition prévue le 18 novembre.

De nombreuses manifestations se déroulent partout en France pour commémorer le centenaire de la fin du conflit le plus meurtrier du 20ème siècle. Par notre participation, nous témoignons de notre  devoir de mémoire envers  nos glorieux «poilus» et les 62 Bourronnais-Marlottins dont les noms sont gravés sur notre Monument aux Morts et qui ont donné leur vie pour notre pays.

A partir de 1917, notre village voit se créer, dans le grand parc du Château de Bourron, de l’autre côté de la nationale 7, un centre de formation des équipages pour la conduite d’engins nouveaux, appelés «tanks» par les anglais.

Des travaux d’aménagement et de création de voies ferrées sont réalisés à la gare de Bourron-Marlotte, stratégiquement située à l’embranchement des lignes de Montargis et de Malesherbes pour l’arrivée sur site des engins en provenance d’un centre d’unités de chars à Cercottes, dans le Loiret.

Une importante offensive allemande en mars 1918 a pour objectif de rompre le front occidental et menace Paris qui subit les premiers bombardements de la grosse Bertha. L’état-major décide alors l’évacuation du camp de chars de Champlieu près de Compiègne et Bourron-Marlotte devient alors le principal centre des chars d’assaut légers en France.

Il s’agit de créer, en complément du centre d’instruction tactique, un secteur secret défense sur un quadrilatère  Recloses, Villiers, Grez et Bourron, avec la construction d’un hangar de 6000 m² pour la réparation et l’entretien d’une trentaine de chars légers en simultané, principalement de la marque Renault produits par Berliet, et aussi Schneider et Saint Chamond.

Sous la pression des combats, il fallait accélérer la mise au point et la production des chars, la formation à les conduire et c’est pourquoi les pannes étaient nombreuses.

En plus du grand hangar et des ateliers qui occupaient 2000 français et de 2000 américains, plus de 200 baraques sont édifiées après déboisement pour accueillir un total de 8 à 9000 soldats de toutes armes et de toutes nationalités, sous le commandement du Général Estienne.

Cette énorme machine de guerre sur notre territoire a contribué à la victoire des forces alliées et cette page d’histoire à Bourron-Marlotte est sans doute ignorée de nombreux de nos concitoyens.

Il n’en restera plus rien après l’armistice : les baraques furent démontées et le matériel devenu inutile fut vendu aux enchères.

A l’heure où tous les combattants de cette guerre ont disparu, il nous reste pour témoignages ces objets exposés ayant appartenu aux différentes armées, les affiches et les récits des témoins de l’époque comme ceux de Charles Monier ou Suzanne Poinsard.

Cette exposition nous invite à méditer sur le quotidien de nos soldats au front et dans les tranchées. Vous pourrez également admirer des têtes d’obus  magnifiquement  gravées qui  montrent combien l’art peut soutenir l’esprit de l’homme, même au milieu de l’horreur.

Je tiens à remercier les nombreux contributeurs à la réalisation de cette exposition  l’Etat à travers le label Centenaire 14 -18 et le Département, les  sociétés  sponsors et donateurs privés, les Amis de Bourron-Marlotte et les bénévoles qui ont réalisé le montage de l’exposition ainsi que les services techniques.

Un merci particulier aux collectionneurs qui ont mis gracieusement à notre disposition des pièces originales ayant appartenu aux différentes armées.

Je vous remercie pour votre attention.

Jean-Pierre Joubert

Vernissage de l’exposition Auguste Allongé

Monsieur le Sénateur
Madame la Députée
Madame la Conseillère départementale
Monsieur Jean-Pierre Didier
Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités,

Chers amis,
Beaucoup d’entre vous étaient présents, il y a déjà deux ans, pour admirer – dans ce même Espace Jean Renoir – les œuvres d’Armand Charnay, en partenariat avec le musée de Charlieu.

Cette nouvelle exposition majeure d’un peintre, aquarelliste et fusainiste a pris sa source en mai dernier, à travers un don exceptionnel de 45 œuvres d’Auguste Allongé à la mairie-musée de Bourron-Marlotte par Monsieur Jean-Pierre Didier.

Nous nous sommes rencontrés pour la première fois chez Francine Le Carpentier, aujourd’hui présidente de la nouvelle association des « Amis du Musée de la Mairie », et grâce à qui votre intention de donation a pu se concrétiser.

Depuis, nous nous sommes revus très épisodiquement mais suffisamment pour comprendre que vous n’aimiez pas être sous les projecteurs, que l’on parle de  vous  et de votre activité caritative dans le monde.

A la lecture du catalogue de l’exposition – que je vous incite vivement à acheter d’autant que l’entrée de l’exposition reste libre en période de vaches maigres pour nos communes – j’ai compris votre passion pour les œuvres d’Auguste  Allongé par votre amour commun de la forêt de Fontainebleau, notre forêt toujours aussi belle quelles que soient les saisons, « nulle part ennuyeuse » comme disait Stevenson, mais qu’il nous faut aussi protéger.

D’abord à Barbizon, Allongé pour la peinture, Jean-Pierre Didier, jeune cavalier à la société hippique, vous êtes chacun, à plus un siècle d’écart, toujours restés fidèles à la forêt de Fontainebleau en venant vivre à Bourron-Marlotte dans une maison en lisière de forêt :

  • Auguste Allongé pour peindre sur le motif toute la palette des arbres de la forêt, avec ses mares et ses sentiers
  • Jean-Pierre Didier, pour pratiquer le concours complet au centre équestre de notre regretté champion olympique Michel Roche. Aussi pour vous retrouver dans la forêt de votre adolescence.

Le nom d’Auguste Allongé est peut-être plus connu des Bourronnais-Marlottins par la jolie rue à son nom – si représentative de notre « Village de Caractère » – que par ses aquarelles et ses fusains.

Il est bien connu des visiteurs de la mairie musée, des élus et du personnel communal, puisque nous avions – avant votre don – 7 œuvres d’Allongé dont 3 ont été disposées dans mon bureau par mon prédécesseur Juliette Vilgrain.

Comme j’ai souhaité les conserver, vous comprendrez que j’aime ces aquarelles d’Allongé – d’un style si particulier – avec ses bouleaux et rochers moussus, la mare aux fées et ces dégradés de vert et d’ocre. Après cette exposition, je me réjouis d’en admirer de nouvelles !

L’exposition ne montre qu’une partie de la collection de Jean-Pierre Didier – qui se compose au total d’une centaine d’œuvres d’Allongé – et la seconde partie fera l’objet d’un legs à la mairie-musée de Bourron-Marlotte, le plus tard possible puisque c’est au décès de notre généreux donataire.

Le premier chapitre de la revue de l’exposition décrit le parcours inflationniste du collectionneur que vous êtes, Jean-Pierre Didier, toujours aussi passionné des œuvres du maitre et je crois savoir que vous n’avez pu résister à l’acquisition récente d’une aquarelle dont le sujet n’est autre que « Le bornage de Barbizon ».

Même si nous sommes bien conscients que vous n’attendez pas de remerciements pour votre générosité envers notre commune, permettez-moi, au nom du Conseil municipal et des habitants de Bourron-Marlotte, de vous exprimer, cher Monsieur Didier, toute notre gratitude pour votre don si précieux et pour votre legs futur.

C’est maintenant notre devoir d’en partager toute la beauté avec le plus grand nombre, à commencer par cette exposition puis à notre mairie-musée dont nous allons devoir repenser la disposition des œuvres.

Je remercie Nicolas Quénu, notre hyperactif Délégué à la Culture et au Patrimoine, pour avoir initié cette exposition avec son équipe remarquable de la commission culturelle.

Merci aussi aux membres des associations :

  • les « Amis du musée de la mairie », partenaire de la municipalité sur cet évènement,
  • les « Amis de Bourron-Marlotte » et les nombreux bénévoles qui ont tous beaucoup travaillé cette semaine pour nous faire découvrir les œuvres représentatives d’Auguste Allongé.

Je vous souhaite beaucoup de plaisir pour une promenade en forêt de Fontainebleau à travers cette très belle exposition.