19.03.2017 ı Vie municipale
Messieurs les anciens combattants et leurs portes drapeaux
Chers collègues élus
Mesdames et Messieurs, Chers amis
Je vous remercie pour votre présence ainsi que les représentants du Conseil des enfants et les parents qui les accompagnent.
Nous sommes réunis aujourd’hui pour commémorer une journée de paix qui marque la fin des opérations militaires sur le territoire algérien au lendemain des accords d’Evian.
Ces accords, qui constituaient un compromis politique et non une défaite militaire, furent approuvés 3 semaines plus tard par référendum, à plus de 90% du peuple français
Je vais vous lire un extrait du message de M. Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire :
« Il y a cinquante-cinq ans les Accords d’Evian, signés le 18 mars 1962, officialisaient la sortie de huit années de combats qui ont endeuillé et déchiré plusieurs centaines de milliers de familles de part et d’autre de la Méditerranée.
Nous honorons la mémoire des combattants de ces conflits : les appelés et rappelés du contingent, les militaires de carrière, les forces de l’ordre originaires de métropole et d’Afrique du Nord. Nous n’oublions pas les civils de toutes origines, de toutes confessions, victimes d’exactions, de représailles, déracinés de leur terre natale et désemparés à leur arrivée en métropole.
Le travail de mémoire est nécessaire pour panser les plaies qui demeurent encore vives en France et en Algérie, afin de les rassembler dans une démarche de rapprochement des peuples pour que la paix, la solidarité et la tolérance s’érigent en ambition commune.
Nous appuyer, avec lucidité, sur l’histoire commune entre la France et l’Algérie est la seule voie pour tisser des liens d’amitié et de fraternité, pour que nos deux peuples regardent ensemble vers l’avenir. »
N’oublions pas le bilan humain de ce conflit, un des plus lourds de notre histoire de la colonisation :
– Ce sont 2 millions de soldats mobilisés pendant les 8 années d’une guerre véritable dont on a longtemps tu le nom, avec une armée de 400.000 hommes en arme sur le territoire algérien dans les dernières années
– des centaines de milliers de morts de part et d’autre, dont plus de 25.000 soldats français
– un million d’européens rapatriés, dont une large majorité en France
– sans oublier le massacre de harkis après le cessez le feu
Cette commémoration traduit notre devoir de mémoire et notre hommage à toutes les victimes de la guerre d’Algérie et à toute une génération arrachée à ses racines natales.